OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Le meilleur du pire des dépenses de l’Elysée http://owni.fr/2012/04/24/le-meilleur-du-pire-des-depenses-de-lelysee/ http://owni.fr/2012/04/24/le-meilleur-du-pire-des-depenses-de-lelysee/#comments Tue, 24 Apr 2012 12:44:26 +0000 Loguy et Sabine Blanc http://owni.fr/?p=106927 OWNI a dessiné un quinquennat d'explosion des dépenses de l’Élysée, à partir du dernier livre de René Dosière L'argent de l’État : augmentation faramineuse des dépenses de communication et de déplacements, salaires qui ne connaissent pas la crise, etc. Une infographie très bling bling. ]]>

De même que monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, le député René Dosière fait de l’open data sans le savoir. Cet élu de l’Aisne apparenté socialiste s’est fait une spécialité d’aller fouiner dans les comptes obscurs de l’État français. Il y a consacré deux ouvrages, dont le dernier en date L’argent de l’État est paru au mois de février. Ce travail de longue haleine lui a au passage permis de sortir de son anonymat de parlementaire provincial.

Tout journaliste avec une fibre data ressent un triple sentiment à sa lecture. Le premier, de la joie mêlée d’admiration : à force d’opiniâtreté, René Dosière a récupéré une foule de chiffres d’intérêt public sur la façon dont le Président de la République et le Premier ministre gaspillent gèrent leur budget. Entre 2002 et 2012, il a posé plus de 400 questions. Il lui aura fallu quatre ans pour connaitre le coût réel de la garden party. Certes, il ne consacre pas tout son temps à ça, mais ce délai est symptomatique d’une tendance à trainer les pieds quand il s’agit de répondre à certaines questions.

Le second, de l’énervement : comment l’ouvrage peut-il ne pas contenir la moindre visualisation de données et se contenter d’une poignée de tableaux peu attrayants ? Le troisième, c’est de la joie tout court : chouette j’ai un merveilleux graphiste pour me mettre tout ça en images. À partir des principaux chiffres issus du livre, Loguy a tiré un joli poster : on a augmenté René Dosière.

Si cette infographie vous déprime, consolez-vous : la législation en matière de transparence du budget de l’État s’est un peu renforcée ces dernières années.


Illustration et design par Loguy pour Owni /-)

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Lula : Président aujourd’hui, blogueur demain? http://owni.fr/2010/12/06/lula-president-aujourdhui-blogueur-demain/ http://owni.fr/2010/12/06/lula-president-aujourdhui-blogueur-demain/#comments Mon, 06 Dec 2010 15:51:44 +0000 Marta Cooper (Trad. Jean Saint-Dizier) http://owni.fr/?p=38312 Cet article a été initialement publié sur Global Voices, écrit par Marta Cooper et traduit par Jean Saint-Dizier sous le titre : “Brésil : Président aujourd’hui, blogueur demain”

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(Tous les liens de cet article pointent vers des contenus en portugais)

Luis Inácio Lula da Silva (Lula), le président brésilien sortant, était interviewé fin novembre, et pour la première fois par un groupe de blogueurs progressistes, un événement perçu par beaucoup de monde comme un grand pas dans l’élan actuel vers une organisation plus démocratique des médias brésiliens.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La session de deux heures pouvait être suivie en vidéo stream sur Internet, permettant ainsi aux blogueurs de participer via webcam sur Twitter, le site de microblogging.

Un grand éventail de sujets a été abordé, des réformes politiques au Brésil à l’avortement, en passant par l’éducation, la corruption et jusqu’à la politique étrangère du pays.

La réforme des médias était au cœur des préoccupations, et Lula a affirmé,

Je suis le résultat de liberté de la presse dans ce pays. La plus grande censure qui soit est celle de croire que la presse ne peut être critiquée.

Il a brocardé la propagation de la désinformation et a appelé de ses vœux une plus stricte réglementation du secteur des médias brésiliens. Il a reproché à la presse grand public d’avoir suscité la peur en exagérant l’impact de la crise financière mondiale sur le pays, ainsi que d’avoir fait courir de fausses rumeurs sur le crash de l’avion de la TAM en 2007.

Les médias grand public, au Brésil, sont entre les mains d’un tout petit nombre de familles régnantes, avec à leur tête la famille Marinho, qui possède la plus grande chaine de télévision du pays, la Rede Globo. Historiquement très proche de la dictature militaire (1964-84), la Globo a toujours été aux premières loges pour consolider et exercer son contrôle sur la télévision, le cinéma, la radio et la presse.

Les journaux ont souvent été sous le feu des critiques pour avoir servi des intérêts politiques, comme tout récemment encore, à l’occasion de la campagne présidentielle, pendant laquelle la présidente élue, Dilma Rousseff, a largement été perçue comme une victime du jeu de massacre mené par les médias grand public. Les plus grands quotidiens et magazines se sont invités dans le débat déjà saturé, en tirant partie de sujets sensibles, tels que la religion et l’avortement, ce qui avait laissé le Brésil farouchement divisé.

Le président sortant a été questionné sur les propositions faites l’année dernière à l’occasion des premières Assises Nationales de la Communication. La nécessité d’une plus grande réglementation, d’une participation citoyenne et d’un contrôle social sur les médias grand public figuraient parmi les propositions esquissées pendant les débats, avec un Lula réaffirmant aux blogueurs qu’elles seraient soumises au Congrès brésilien. Il a ajouté que désormais, le débat était entre les mains de Dilma, laquelle a souhaité une plus grande liberté de la presse au Brésil pendant son discours de réception le 31 octobre.

Pour ceux qui étaient présents, la session a marqué l’ouverture d’un nouveau canal pour une communication plus progressiste entre les décisionnaires et ceux qui n’appartiennent pas aux médias grand public. Un internaute, participant via Twitcam, a qualifié la session d’“émouvante”. En pensant aux lecteurs encore soumis aux “vieux” médias, le célèbre blogueur politique Rodrigo Vianna a dit,

Je ne sais pas si les lecteurs réalisent ce que cela signifie : le monopole a volé en éclats. Les internautes ont pu poser leurs questions, via Twitter. Le monde de la communication a bougé. Ce que nous avons vu aujourd’hui est symbolique.

Renato Rovai, rédacteur en chef du magazine Revista Forum, était lui aussi positif :

Elle [l'interview collective] entre dans l’histoire de la couverture politique brésilienne.

Le  groupe des blogueurs select invités à y assister était aussi significatif, écrit le participant Leandro Fortes :

Les membres de ce même groupe ont été traités par Serra [candidat à la présidentielle], au plus fort de la tempête de la campagne électorale, de représentants de “blogs obscènes”, une référence musclée à un type de médias qui a pris le tucano, une créature artificiellement soutenue par les vieux médias corporatistes, à contre-pied. Ni Serra, ni personne au sein de la vieille droite brésilienne ne s’attendait à une telle puissance de réaction, d’analyses et de critique de la part de la blogosphère et des réseaux sociaux. Articles mensongers, rapports fallacieux, discours hypocrites, obscurantisme religieux, jusqu’à la fameuse farce de la boule de papier, ont été démasqué en un temps record sur internet. Être traiter d’”obscènes”  ne nous a jamais vraiment offensés, bien au contraire. Nous, les “obscènes”, avons fait l’histoire de cette élection. Serra et ses préhistoriques amis sous-traités ont disparu dans les égouts virtuels.

Les participants n’ont cependant pas tardé à pointer du doigt les lacunes de la séance. Vianna a noté que des sujets pressants tels que les droits de l’homme, la réforme agraire, la justice et la santé publique n’avaient pas été abordés suffisamment en profondeur, éclipsés qu’ils étaient par la discussion sur les communications. De la même manière, on peut aussi regretter l’absence de blogueuses, même si Conceição Oliveira, du blog Maria Fro et Conceição Lemes, de Vi o Mundo ont  toutes deux participé via Twitcam.

Lula semble convaincu du potentiel d’un engagement avec les citoyens par le biais des médias sociaux, et a promis de bloguer et de tweeter dans un futur proche. Le Brésil se situe au deuxième rang en nombre d’utilisateurs de Twitter dans le monde derrière les États-Unis, et le nombre de ses internautes oscille entre 67 et 73 millions. Les sites des réseaux sociaux tels que la plateforme Orkut et, dans une moindre mesure, Facebook, restent aussi très populaires.

>> Thiana Biondo a contribué à ce billet.
>> Illustrations FlickR CC : Blog do Planalto

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http://owni.fr/2010/12/06/lula-president-aujourdhui-blogueur-demain/feed/ 3
@whitehouse: “Welcome President Medvedev @KremlinRussia !” http://owni.fr/2010/06/29/whitehouse-welcome-president-medvedev-kremlinrussia/ http://owni.fr/2010/06/29/whitehouse-welcome-president-medvedev-kremlinrussia/#comments Tue, 29 Jun 2010 10:25:20 +0000 Gregory Asmolov (trad. C.Ulrich) http://owni.fr/?p=20543 Ce billet a été originellement publié sur Global Voices, écrit par Gregory Asmolov et traduit par F. Der Hagopian sous le titre “Russie : la visite du président Medvedev à Silicon Valley fait buzzer la blogosphère russe“.

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Premier tweet du président Medvedev (et première faute de frappe).

[Liens en anglais, sauf mention contraire] La visite du président russe Dmitry Medvedev à Silicon Valley en Californie a fait couler beaucoup d’encre. Son principal objectif était d’étudier cette expérience américaine et d’attirer des investissements américains pour la création d’une “Silicon Valley russe”, Skolkovo. L’un des plus grands succès de cette visite fut la signature d’un contrat d’un milliard de dollars avec Cisco. L’un des plus grands scandales fut le refus du président de rencontrer l’un des fondateurs de Google, Sergey Brin, qui est natif de Moscou et est connu pour ses positions critiques envers les autorités russes.

Pourtant les blogueurs russes se sont principalement attachés à d’autres événements : la visite de Medvedev au siège de Twitter durant laquelle il a ouvert son propre compte Twitter et le fait qu’il devienne le premier citoyen russe à posséder un iPhone 4 (même si il ne sera probablement pas capable de l’utiliser pour des raisons de sécurité).

En fait, pour les blogueurs et utilisateurs de Twitter russes, la préparation de la visite a commencé avant même que Medvedev envoie son premier tweet. Ainsi, Lenaswan sur LiveJournal a suggéré [en russe] :

[Chers amis], puisque il est annoncé que Medvedev va visiter quelques sociétés installées dans la Vallée – Twitter, Wpple, Yandex… - ne devrions nous pas créer un mot clé sur Twitter #askMedvedev (demandez à Medvedev) et poser quelques questions dérangeantes ?

Voici l’une des questions :

Barack Obama, vous pourriez jeter un coup d'œil à #askmedvedev et lui demander quand le procès de Khodorkorsky sera annulé et quand il sera libéré ?

Aussitôt créé, le 23 juin, le compte Twitter est devenu l’un des principaux sujets de discussion sur la blogosphère russe. Medvedev a aussi créé un version en anglais de son compte, KremlinRussia_E, où les messages, à la différence de ceux en russe, sont écrits sans fautes de frappe.

Le premier Tweet du Président Medvedev (sur le compte anglais)

Le premier tweet du président a été salué par @White House et re-tweeté par @BarackObama. Il y a quelques années, les dirigeants soviétiques et américains avaient un “téléphone rouge” pour communiquer, maintenant ils utilisent Twitter pour se parler :

La première personne que @kremlinrussia suit est @barackobama… Cela semble si ambigu : le Kremlin qui suit Barack Obama…

Le président américain lui-même, lors de sa conférence de presse avec Medvedev a évoqué en plaisantant le remplacement du téléphone rouge par Twitter. Cela n’a pas empêché quelques utilisateurs russes d’exprimer les inquiétudes suscitées par cette amitié Twitter des premiers twittereurs américains et russes.

Sur le même sujet, d’autres utilisateurs s’inquiétaient [en russe] pour la sécurité de la plate-forme Twitter après la visite du président russe.

Ils n'auraient pas du le (président Medvedev) laisser entrer dans le bunker de Twitter. Il pourrait avoir amené un genre de nano-virus avec lui.

Tina Kandelaki, une populaire animatrice de télévision russe, membre du conseil de la société civile du gouvernement, et utilisatrice très active de Twitter était très enthousiaste [en russe] devant ces nouvelles de Californie :

Medvedev est l’un des rares présidents qui ne cache pas à quel point il aime la vie. S’il continue à partager des photos comme celles de son inscription sur Twitter, le gouvernement russe aura une véritable chance de devenir un gouvernement dont le peuple est fier. Quelqu’un a souligné avec raison que son nombre de suiveurs et la vitesse à laquelle leur nombre augmentait prouvaient clairement la popularité du président. S’il continue comme il l’a fait au début , l’émergence d’une “nouvelle” Russie deviendra évidente non seulement pour nous mais aussi pour l’Occident.

Alexander Plushev, un expert connu d’Internet et animateur de radio sur Echo Moskvyétait un peu plus sceptique [en russe] quant à la valeur de la visite de Medvedev à Silicon Valley :

En fait, le voyage de Medvedev en Californie semble très amusant : ”Wow, je suis avec Shwartz ! Je reviens !”, “Je suis sur Twitter !”, “Vue de San Fransisco”, “Vous pouvez tout trouver en Amérique ! Même Yandex !”, “Je fais un tour avec Jobs !”, “J’ai reçu un cadeau – le nouvel iPhone !”. On dirait un rêve d’enfant qui se réalise. Comme quand les Deep Purple sont venu en Russie. Poutine aime conduire [des véhicules militaires] et monter à cheval, tandis que Dmitry Anatolievich [Medvedev] est plus du genre gadgets. Je ne critique pas, vous savez, moi aussi j’aime conduire et j’aime les gadgets, les cadeaux, etc. Je ne crois simplement pas que ce soit une raison pour devenir président.

Piligrim-67 était plus optimiste et suggérait [en russe] qu’il y avait quelque chose de positif dans l’ouverture du compte Twitter du président russe :

L’important, c’est que quand notre président joue avec ses gadgets, il ne crée pas de problèmes pour notre pays. C’est pourquoi personnellement je souhaite qu’il passe autant de temps que possible sur Twitter. Cela permettrait peut être au pays de survivre à la durée de son mandat présidentiel.

Kmartynov argumente [en russe] que ce nouveau compte Twitter soulève des dilemmes intéressants sur le second mandat de Medvedev :

Medvedev a ouvert un compte appelé KremlinRussia. J’ai une question à ce sujet : devons-nous en conclure que d’autres résidents du Kremlin hériteront du compte à un certain point, ou que Medvedev compte s’amuser un peu puis se lassera, ou qu’il a l’intention de rester au Kremlin pour toujours ?

Sur Twitter, beaucoup étaient très excités que les premiers tweets semblent en effet avoir été écrits par le président lui-même. Il a été jusqu’à publier une photo de la vue de sa suite d’hôtel à San Francisco. Cette excitation n’a cependant pas duré. @Kursenko écrit [en russe] :

Selon ses derniers tweets, @kremlinrussia en a assez de jouer. Ou il n'a simplement pas le temps. Maintenant il n'y plus que des redites par son service de presse.

Sur Twitter berillii a même adressé [en russe] un message addressé à la porte-parole du président, Natalya Timakova :

@KremlinRussia Natalya Aleksandrovna, s'il-vous-plait créez un compte Twitter séparé pour les (conneries) officielles non-personnelles ! RT

Certains blogueurs russes voient le lancement de @KremlinRussia comme un nouveau moyen de contacter le président. Alexey Navalny, un blogueur anti-corruption bien connu, a publié [en russe] un billet qui exposait la corruption qui a abouti au décès de l’avocat Sergei Magnitsky et a suggéré d’utiliser la nouvelle plate-forme pour approcher Medvedev :

Il semble que Medvedev ait ouvert un compte Twitter. Envoyons lui quelques liens. Sinon notre leader high-tech pourrait, pendant qu’il joue avec son iPhone, oublier que dans ce pays la police vole des milliards et que les gens sont torturés dans les prisons.

Le billet de Navalny a poussé LenaSwan à poser d’autres questions :

La chose la plus incroyable à propos de ce compte Twitter est peut-être que pour la première fois dans l’histoire du web en langue russe les internautes peuvent laisser des commentaires sur le compte officiel du président russe sans aucune modération. Jusqu’à présent, le blog du site officiel kremlin.ru, de même que le groupe du président sur la plateforme de blogs LiveJournal, étaient modérés selon des règles très strictes. Max1976 écrit [en russe]:

Il n’y a pas de pré-moderation sur Twitter :) Les utilisateurs s’amusent déjà
Les commentaires n’ont pas été laissé sur le compte lui-même mais à la suite des trois photos publiées par le président sur Twitpic. Marina Litvinovich, a re-publié [en russe] une photo prise par Medvedev de sa chambre d’hôtel à San Francisco et écrit:

Dans les commentaires le gens demandent quand ce sera comme ça ici [en Russie]. Mais au fait, personne ne lui dit de ne pas revenir.

Les blogueurs russes se sont précipité pour laisser des commentaires sur le compte Twitpic du président. Certains d’entre eux avaient de forts accents d’opposition :

@alburov: Poutine doit démissioner !

@l_i_b_e_r_t_a_d: Dmitry Anatolievich, faîtes démissioner Putin !

@elvinaz1: Libérez Khodorkovsky et le monde vous respectera de nouveau.

Quelques utilisateurs ont saisi l’opportunité d’acceuillir le président russe avec le classique mème du web russe :

@bryhada_ua: Preved, Medved )))

D’autres avaient des questions plus fondamentales :

@sarafan96: Quel appareil photo avez-vous utilisé, @KremlinRussia?

La troisième photo a suscité un intérêt particulier – elle montrait Medvedev avec le légendaire fondateur d’Apple, Steve Jobs :

@Shurik_Coyotoff : Pourquoi ne vendent-ils pas les iPhone en Russie au même prix qu'aux Etats-Unis ? @ButakovRus_SPb : Nous pouvons être fiers d'un tel président. Il comprend tous ces gadgets électroniques. Il est tellement moderne ! @xvitaliy : Je vous adore tous, mais pas votre iPhone.

Quelques utilisateurs russes demandaient des choses spécifiques, après la rencontre avec Jobs :

@RachkovMikhail: Dmitry Anatolievich, s'il vous plait, quand vous rencontrez (Steve) Jobs, demandez lui de faire quelque chose au sujet des prix d'Apple en Russie )

@one_dpi: Anatolich!!! Allez-y ! Ecrasez les pour qu'ils n'augmentent plus les prix pour la mère patrie. Vous faîtes partie de son peuple, n'est-ce pas ? (=

Notons que les réactions n’exprimaient pas seulement des messages d’opposition ou des souhaits, mais aussi des compliments :

@NikitaOdintsov: Bravo, c'est la PREMIERE personne et président de TOUTE l'histoire russe qui sait ce qu'est un ordinateur, et pas simplement un ordinateur, mais un Mac !

Le compte présidentiel sur Twitter a attiré de nombreux spammers, des trolls et des contenus “inappropriés”. Par exemple, la communauté russe 4chan a commencé a publier des liens sur ses forums. Les commentaires ont commencé comme une plaisanterie.

Un des blogueurs a publié [en russe] une capture d’écran avec du spam et la réponse “Merci de vos commentaires” du président russe sur la même page. Certains commentaires appelaient au retour de l’ordre, sinon en Russie, au moins sur le nouveau compte Twitter :

Et en effet, l’appel de @reclamat est probablement celui auquel il a été répondu presque immédiatement. Le 24 juin, alors que Medvedev mangeait des hamburgers avec le président Obama, tous les commentaires ont soudain disparu. Toutes les tentatives pour laisser de nouveaux commentaires ont échoué. L’ère de la démocratie russe en ligne sans modérateur avait duré moins de 24 heures.

P. S. Le même jour, un “frère jumeau” du président russe est apparu sur Twitter – un compte avec un nom très proche de celui du président et sur lequel l’auteur a fait [en russe] les mêmes fautes de frappe que Medvedev avait faites dans son premier tweet :

J'ai ouvert Twitter. C'est aussi mon6 premier message. Nishukov Vladimir.

Peut-être que ceux qui ne peuvent plus laisser de commentaires sur @KremlinRussia devraient se tourner vers @RussiaKremlin. Ça a l’air d’être un gars sympa.

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Billet originellement publié sur Global Voices, sous le titre “Russie : la visite du président Medvedev à Silicon Valley fait buzzer la blogosphère russe“.

Crédits Photo CC Flickr: Fenst, captures d’écran Global Voices.

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